Endométriose Alimentation Anti-Inflammatoire : Ton Guide Essentiel

Quand tu vis avec l'endométriose, l'alimentation anti-inflammatoire n'est pas juste une mode, c'est une véritable stratégie pour reprendre un peu de contrôle sur ton corps. L'inflammation chronique est au cœur des douleurs et des symptômes de cette maladie, et ce que tu mets dans ton assiette peut vraiment faire la différence pour apaiser le feu.
Comprendre le pouvoir de ton assiette sur l'endométriose
Pour faire simple, l'endométriose, ce n'est pas seulement avoir des "règles douloureuses". C'est une pathologie inflammatoire complexe, qui s'installe sur le long terme. Chaque crampe, chaque ballonnement que tu ressens est directement lié à cette inflammation quasi permanente dans ton organisme.
L'idée derrière une alimentation anti-inflammatoire pour l'endométriose est assez intuitive : certains aliments jettent de l'huile sur le feu, tandis que d'autres agissent comme des pompiers pour calmer l'incendie.
Le lien direct entre ce que tu manges et l'inflammation
Chaque repas déclenche une réaction dans ton corps. Les aliments ultra-transformés, bourrés de sucres raffinés ou de mauvaises graisses, poussent ton organisme à produire des molécules qui favorisent l'inflammation. Quand ton corps est déjà sur la défensive à cause de l'endométriose, ce surplus peut clairement intensifier tes symptômes.
À l'inverse, une assiette colorée, pleine de végétaux, de bonnes graisses comme les oméga-3 et d'antioxydants, donne à ton corps les armes pour se défendre et calmer cette inflammation de fond. C'est une manière de soutenir ton organisme de l'intérieur.
Comprendre ce mécanisme change tout. On ne parle plus d'un "régime" frustrant, mais d'une démarche consciente pour prendre soin de toi. Chaque bouchée devient une action concrète pour ton bien-être.
Pourquoi cette approche gagne en importance
Ce lien entre nutrition et symptômes est de plus en plus documenté et reconnu par le monde médical et scientifique. En France, l'endométriose touche environ 2 millions de femmes en âge d'avoir des enfants. C'est énorme. Face à cette réalité, la recherche s'active pour mieux comprendre les mécanismes en jeu.
Des études scientifiques confirment l'impact positif d'une alimentation de type anti-inflammatoire sur les symptômes de l'endométriose. Adopter cette démarche alimentaire, c'est aussi apprendre à écouter ton corps et à décrypter ses signaux. Les douleurs de règles sont souvent le symptôme le plus parlant, et il est utile de savoir les interpréter. Pour aller plus loin, tu peux lire notre article sur les symptômes des règles douloureuses.
En résumé, l'alimentation anti-inflammatoire devient une véritable alliée pour :
- Réduire l'inflammation générale de ton corps.
- Soutenir ton système digestif, souvent malmené par la maladie.
- Fournir les nutriments essentiels pour un fonctionnement optimal de l'organisme.
- T'aider à retrouver de l'énergie et à combattre la fatigue chronique.
Ce guide est là pour te donner des clés concrètes et réalistes, sans te noyer sous les informations. L'idée, c'est de transformer tes repas en de véritables moments de soin pour toi-même.
Les aliments clés de ton régime anti-inflammatoire
Maintenant, passons au concret : qu'est-ce que tu mets vraiment dans ton assiette ? Vois cette section comme ta nouvelle feuille de route pour faire tes courses, l'esprit tranquille. L'idée est simple : faire le plein d'aliments "pompiers" qui calment le feu et réduire au maximum ceux qui l'attisent. Réussir ton alimentation anti-inflammatoire pour l'endométriose, c'est avant tout une question de choix intelligents, pas de privation.
Oublie les listes à rallonge et les règles compliquées. On va se concentrer sur les grandes familles d'aliments qui ont un vrai pouvoir sur ton bien-être. C'est un peu comme entretenir un jardin : tu veux donner les meilleurs nutriments pour que tout s'épanouisse et arracher les mauvaises herbes qui épuisent le terrain.
Les champions des graisses saines : les oméga-3
Si je devais nommer des super-héros dans cette bataille contre l'inflammation, ce seraient les oméga-3. Leur super-pouvoir ? Ils aident ton corps à produire des substances (les résolvines et les protectines) qui viennent "résoudre" l'inflammation. C'est comme si tu envoyais une équipe de nettoyage spécialisée.
Le truc, c'est que notre alimentation moderne penche souvent beaucoup trop du côté des oméga-6 (présents dans les huiles de tournesol, de maïs, et dans tous les produits transformés). En excès, ils peuvent jeter de l'huile sur le feu. Rétablir l'équilibre est donc une de tes missions principales.
Pour faire le plein d'oméga-3, pense à intégrer :
- Les petits poissons gras : Sardines, maquereaux, anchois. Ils sont moins exposés à la pollution que les gros poissons comme le saumon et sont de véritables bombes nutritionnelles.
- Les huiles végétales de qualité : L'huile de colza pour une cuisson douce, et surtout les huiles de lin ou de cameline, à utiliser uniquement en assaisonnement. Ne les chauffe jamais, tu détruirais leurs bienfaits !
- Les graines et les noix : Une cuillère à soupe de graines de lin fraîchement moulues ou de graines de chia dans ton yaourt du matin, quelques noix de Grenoble en collation... et le tour est joué.
Le pouvoir des couleurs : les antioxydants
Tu as déjà remarqué toutes les couleurs sur les étals de fruits et légumes ? Chacune correspond à des pigments qui sont, en réalité, de puissants antioxydants. Leur job, c'est de neutraliser les "radicaux libres", des petites molécules instables qui abîment nos cellules et entretiennent l'inflammation. Une véritable armure pour ton corps.
Plus ton assiette est un arc-en-ciel, plus tu varies les types d'antioxydants et plus ta protection est efficace.
Voici où trouver ces précieux alliés au quotidien :
- Le vert foncé : Épinards, chou kale, brocolis, roquette.
- Le rouge : Fruits rouges (fraises, framboises, myrtilles), tomates, poivrons rouges.
- L'orange et le jaune : Carottes, patates douces, courges, poivrons jaunes.
- Le violet : Aubergines, chou rouge, cassis, betteraves.
Les fibres : tes meilleures amies pour la digestion
Les fibres sont absolument fondamentales, et ce, pour deux raisons majeures. D'abord, elles sont le plat préféré des bonnes bactéries de ton microbiote. Un intestin qui va bien est un intestin moins "poreux", qui laisse moins passer de substances pro-inflammatoires dans le sang.
Ensuite, elles aident à réguler le transit, un point souvent sensible quand tu souffres d'endométriose. Elles participent aussi à l'élimination des excès d'œstrogènes, une hormone directement impliquée dans la maladie.
Pour augmenter tes apports en fibres, mise sur :
- Les légumineuses : Lentilles, pois chiches, haricots rouges... Pense à bien les faire tremper pour mieux les digérer.
- Les céréales complètes : Quinoa, riz complet, sarrasin, flocons d'avoine.
- Les fruits et légumes avec leur peau (bio, de préférence, pour éviter les pesticides).
L'infographie ci-dessous résume bien comment ces trois groupes d'aliments peuvent concrètement aider à calmer le jeu.
Ce qu'il faut retenir, c'est que si les oméga-3 ont un impact très fort, c'est l'effet combiné d'une alimentation riche et variée qui sera ta meilleure stratégie sur le long terme.
Les aliments à surveiller (et pourquoi)
Aussi important que d'ajouter les bons aliments, il faut savoir identifier ceux qui peuvent saboter tes efforts. Attention, il ne s'agit pas d'interdictions strictes, mais plutôt de prendre conscience de leur impact et de les consommer avec modération.
Pour t'aider à y voir plus clair, voici un petit tableau récapitulatif.
**Tes alliés et les aliments à surveiller** Un tableau simple pour visualiser rapidement les aliments à privilégier et ceux à consommer avec modération pour apaiser l'inflammation.
Famille d'aliments | À privilégier (Anti-inflammatoire) | À limiter (Pro-inflammatoire) |
---|---|---|
Graisses | Huiles (lin, colza, olive), avocat, oléagineux, petits poissons gras | Huiles (tournesol, palme), fritures, margarines, charcuterie |
Sucres | Fruits entiers, miel (avec modération), sirop d'érable | Sucre blanc, sirops, sodas, bonbons, pâtisseries industrielles |
Protéines | Poissons, volaille, légumineuses, œufs bio | Viande rouge, charcuterie, viandes transformées |
Céréales | Sarrasin, quinoa, riz complet, avoine (sans gluten si sensible) | Farine blanche (pain, pâtes, biscuits), produits de boulangerie |
Produits laitiers | Yaourts végétaux (amande, coco), lait d'amande/avoine | Lait de vache, fromages industriels, crèmes riches |
Boissons | Eau, infusions, thé vert | Alcool, sodas, jus de fruits industriels |
En gros, les aliments les plus problématiques sont souvent les mêmes :
- Les sucres raffinés et les produits ultra-transformés : Plats préparés, gâteaux industriels... Ils créent des pics de glycémie qui nourrissent l'inflammation.
- Les mauvaises graisses : Celles qu'on trouve dans les fritures, les biscuits apéritifs et la plupart des produits industriels.
- La viande rouge : Une consommation excessive est souvent liée à un état inflammatoire plus élevé. L'idée n'est pas de la supprimer, mais de la considérer comme un plaisir occasionnel.
- L'alcool : Il perturbe l'équilibre hormonal et fatigue le foie, deux choses que tu veux absolument éviter.
Et quid du gluten et des produits laitiers ? C'est LA grande question. La réponse est très personnelle. Certaines femmes ressentent un soulagement incroyable en les retirant, quand d'autres ne voient aucune différence. La seule façon de savoir, c'est d'essayer. Fais un test : supprime-les pendant 3 à 4 semaines et observe attentivement comment ton corps réagit. Moins de ballonnements ? Moins de douleurs ? Plus d'énergie ? C'est ton corps qui te donnera la réponse.
Se lancer dans une alimentation adaptée à l'endométriose, sans se mettre la pression
Changer tes habitudes alimentaires, ça peut faire peur. On s'imagine tout de suite une montagne de contraintes et de frustrations. Mais l'idée, ce n'est pas de tout chambouler du jour au lendemain. Adopter une alimentation anti-inflammatoire pour l'endométriose, c'est avant tout un cheminement qui se fait à ton propre rythme. C'est une démarche pour te faire du bien, pas pour t'imposer une nouvelle charge mentale.
La clé, c'est vraiment la progressivité. Chaque petit pas, chaque ajustement compte et, mis bout à bout, ils peuvent faire une vraie différence sur tes symptômes et ton niveau d'énergie.
Repenser ta cuisine pour te faciliter la vie
Avant même de penser recettes, tout commence dans tes placards. Une cuisine bien pensée est ta meilleure alliée pour faire les bons choix sans effort, surtout les jours où la fatigue et les douleurs prennent le dessus.
Commence par un petit tri. Mets de côté les produits ultra-transformés, les biscuits industriels et les sauces toutes prêtes bourrées de sucres et d'additifs. Le but n'est pas de tout jeter d'un coup, mais de les rendre moins accessibles.
Ensuite, fais de la place pour tes nouveaux alliés :
- De bonnes huiles : Garde à portée de main une huile d'olive vierge pour la cuisson douce et les salades, et une huile de colza ou de lin pour les assaisonnements à froid.
- Des épices bienfaisantes : Curcuma, gingembre, cannelle... Mets-les bien en vue. C'est le meilleur moyen de penser à en glisser un peu partout.
- Les essentiels du placard : Assure-toi d'avoir toujours un stock de légumineuses (lentilles corail, pois chiches), de céréales complètes (quinoa, riz complet) et d'oléagineux (amandes, noix de Grenoble).
Avoir ces ingrédients sous les yeux, c'est déjà la moitié du chemin parcouru pour cuisiner des plats qui te feront du bien.
Apprendre à décrypter les étiquettes
Le supermarché est une vraie jungle. Les sucres et additifs pro-inflammatoires se cachent partout. Apprendre à lire les étiquettes, c'est reprendre le contrôle sur ce que tu mets vraiment dans ton assiette.
Oublie les slogans marketing sur le devant des emballages. Le plus important, c'est la petite liste au dos. Si elle est interminable et pleine de noms scientifiques imprononçables, ce n'est généralement pas bon signe.
Ce simple réflexe t'évitera de saboter tes efforts sans même t'en rendre compte.
Le "meal prep", ton bouclier anti-fatigue
Quand une crise d'endométriose pointe le bout de son nez, l'idée même de cuisiner peut paraître insurmontable. C'est là que le meal prep, ou la préparation de repas à l'avance, devient ton meilleur ami. Bloque une heure ou deux le week-end pour préparer les bases de tes repas de la semaine.
Pas besoin de te compliquer la vie. Tu peux par exemple :
- Faire cuire une bonne quantité de quinoa ou de riz complet.
- Laver et découper des légumes (carottes, brocolis, poivrons) et les conserver dans des boîtes au frigo.
- Préparer une vinaigrette maison avec de l'huile d'olive, du jus de citron et des herbes.
- Faire cuire quelques œufs durs ou des filets de poulet pour avoir des protéines prêtes à l'emploi.
Avec ces bases, assembler une salade complète ne prendra pas plus de cinq minutes. C'est la stratégie gagnante pour bien manger même quand l'énergie n'est pas au rendez-vous.
Mieux gérer les fringales et l'hydratation
Les envies de sucre, souvent liées à la fatigue ou aux montagnes russes hormonales, sont redoutables. Plutôt que de les combattre, mieux vaut les anticiper. Aie toujours à portée de main des en-cas sains : une poignée d'amandes, une pomme, quelques carrés de chocolat noir à plus de 70% de cacao.
L'hydratation, c'est tout aussi essentiel. Boire suffisamment d'eau (entre 1,5 et 2 litres par jour) aide le corps à éliminer les toxines. Pour varier, pense aux infusions de gingembre, de camomille ou au thé vert. Ces bonnes habitudes peuvent aussi aider à soulager les crampes, un point que tu peux explorer en lisant nos conseils sur que faire en cas de douleur menstruelle.
En intégrant ces quelques réflexes dans ton quotidien, tu verras que la transition se fera tout en douceur. Tu pourras ainsi commencer à ressentir les bienfaits de cette nouvelle alimentation sur ton bien-être général.
Mettre en pratique : des idées de repas pour ta semaine anti-inflammatoire
Maintenant que les bases sont posées, il est temps de passer en cuisine ! Je sais que l'idée de changer ton alimentation peut sembler un peu vertigineuse, surtout quand tu gères déjà la douleur de l'endométriose. Mais crois-moi, manger anti-inflammatoire, c'est avant tout redécouvrir le plaisir des aliments colorés, frais et simples.
L'objectif ici n'est pas de t'imposer un régime strict. Pense plutôt à ces idées comme une source d'inspiration pour créer tes propres menus, ceux qui te feront du bien et te régaleront. On ne parle pas de restriction, mais d'ajouter de la nouveauté et de la bienveillance dans ton assiette.
À quoi ressemble une journée type ?
Pour que tout cela devienne plus concret, imaginons ensemble une journée de repas. N'hésite pas à l'adapter selon tes envies, la saison, et ce que tu as sous la main. Ce qui compte, c'est de comprendre la logique derrière chaque choix.
Un petit-déjeuner pour démarrer sans inflammation
Le matin, le but est de te donner une énergie stable, en évitant le pic de sucre qui peut réveiller l'inflammation.
- L'idée : Un porridge crémeux avec des fruits rouges et une cuillère de graines de chia.
- Pourquoi ça fonctionne ? Les flocons d'avoine (complets, et sans gluten si tu y es sensible) libèrent leur énergie lentement. Les fruits rouges sont des bombes d'antioxydants, tandis que les graines de chia apportent des oméga-3. C'est le trio parfait pour tenir jusqu'au déjeuner.
Un déjeuner coloré et facile à digérer
À midi, on cherche à faire le plein de nutriments sans s'alourdir.
- L'idée : Une grande salade composée. Mets-y des pousses d'épinards, de l'avocat, du concombre, quelques noix, et accompagne-la de saumon fumé (ou de lentilles vertes pour une option végétale). La touche finale : une vinaigrette maison avec du jus de citron frais et de l'huile de lin.
- Pourquoi ça fonctionne ? Le saumon ou les lentilles assurent l'apport en protéines. L'avocat, les noix et l'huile de lin fournissent les bonnes graisses anti-inflammatoires. Les légumes verts sont une mine de vitamines.
Un dîner réconfortant pour une nuit sereine
Le soir, on mise sur un plat facile à digérer. Un bon sommeil est crucial pour mieux gérer la douleur.
- L'idée : Un dhal de lentilles corail parfumé au curcuma et adouci au lait de coco. Sers-le avec un peu de riz complet ou de quinoa.
- Pourquoi ça fonctionne ? Les lentilles corail sont très digestes. Le curcuma est l'épice anti-inflammatoire reine (pense à toujours ajouter une pincée de poivre noir pour que ton corps l'assimile bien !), et le lait de coco apporte de la gourmandise.
Gérer les fringales intelligemment
Un petit creux dans l'après-midi ? Anticipe-le pour ne pas te ruer sur des options pro-inflammatoires. Avoir des en-cas sains à portée de main change tout.
Quelques idées toutes simples :
- Une petite poignée d'amandes ou de noix de Grenoble.
- Un fruit de saison.
- Deux ou trois carrés de chocolat noir à plus de 70 % de cacao (riche en magnésium).
- Un yaourt végétal (coco, amande) nature avec une poignée de myrtilles.
Structure ta semaine en toute simplicité
Pour t'aider à visualiser comment tout cela s'organise, voici un tableau qui résume une autre journée type.
Jette un œil à cette structure concrète pour une journée, qui montre à quel point il est simple d'intégrer les principes anti-inflammatoires à chaque repas.
Repas | Idée principale | Ingrédients clés à inclure |
---|---|---|
Petit-déjeuner | Smoothie vert énergisant | Épinards, banane, lait d'amande, une cuillère de purée d'amandes, graines de lin moulues. |
Déjeuner | Buddha bowl complet | Quinoa, pois chiches rôtis aux épices, brocolis vapeur, carottes râpées, sauce tahini-citron. |
Collation | Fruits et oléagineux | Une poire et une dizaine de noix de cajou non salées. |
Dîner | Soupe nourrissante | Velouté de courge butternut au gingembre et lait de coco, avec quelques graines de courge grillées. |
Ce cadre te donne une idée de la flexibilité de cette approche. Tu verras, avec un peu de pratique, composer tes repas deviendra un réflexe naturel, une manière délicieuse et puissante de prendre soin de toi au quotidien.
Rester motivée et gérer ta vie sociale
Adopter une alimentation anti-inflammatoire pour l'endométriose, ce n'est pas un régime strict, mais plutôt un marathon bienveillant avec toi-même. La clé du succès sur le long terme ? Trouver un équilibre qui te fait du bien sans te couper du monde. Parce que oui, tu peux tout à fait bien manger tout en profitant des apéros entre amis ou des repas de famille.
Cette transition demande de la patience et une bonne dose d'écoute de soi. Oublie la perfection. L'idée est d'avancer à ton rythme, de célébrer chaque petite victoire et de ne jamais perdre de vue pourquoi tu le fais : pour apaiser tes douleurs et te sentir mieux dans ton corps.
Écouter ton corps pour trouver ta propre voie
Chaque corps est unique, et ta réaction aux aliments le sera aussi. Les grands principes de l'alimentation anti-inflammatoire sont un excellent point de départ, mais la vraie réponse se trouve dans tes propres ressentis. L'un des meilleurs conseils que je puisse te donner est de tenir un petit carnet alimentaire pendant quelques semaines. C'est un outil incroyablement révélateur.
Note simplement ce que tu manges et, surtout, comment tu te sens après : ton niveau d'énergie, ta digestion, l'intensité des douleurs. Ce réflexe simple t'aidera à repérer tes "aliments gâchettes", ceux qui, pour toi, semblent systématiquement aggraver les symptômes. C'est une démarche puissante qui te permet de personnaliser ton alimentation bien mieux que n'importe quelle liste générique.
En apprenant à décoder ces signaux, tu comprendras aussi mieux les fluctuations liées à ton cycle. Pour aller plus loin, n'hésite pas à lire notre article qui t'aide à mieux comprendre votre cycle menstruel.
Sortir et manger dehors sans te prendre la tête
La vie sociale, c'est vital pour le moral. L'idée de devoir refuser des invitations ou de te sentir "compliquée" au restaurant peut devenir une source de stress. Heureusement, avec un peu d'anticipation, tout devient plus simple.
Voici quelques astuces testées et approuvées pour gérer les repas à l'extérieur :
- Au restaurant : Jette un œil au menu en ligne avant de partir. Ça permet de repérer tranquillement les options qui collent avec tes besoins, comme un poisson grillé avec des légumes vapeur. Sur place, n'aie aucune crainte à demander une modification simple : la sauce à part, remplacer les frites par une salade... Les restaurateurs ont l'habitude !
- Chez des amis : La communication, c'est la clé. Préviens tes hôtes en toute simplicité : "Je fais un peu attention à ce que je mange en ce moment, ne te prends pas la tête pour moi, j'apporterai une grande salade colorée à partager !" Ça dédramatise et met tout le monde à l'aise.
- À l'apéro : Au lieu de te focaliser sur ce que tu ne peux pas manger, regarde tout ce qui est possible. Olives, bâtonnets de carottes et concombre avec du houmous, quelques amandes... Il y a souvent plein d'options compatibles.
Gérer les écarts avec bienveillance
Soyons clairs : les écarts vont arriver. C'est inévitable et ce n'est pas grave. Un anniversaire, une fête de famille, ou juste une envie irrépressible de cette pizza... Ces moments font partie de la vie. La culpabilité est ta pire ennemie, elle ne fait qu'ajouter du stress, un facteur pro-inflammatoire bien connu.
Ce qui compte, ce n'est pas l'écart, mais la façon dont tu rebondis. Le lendemain, reviens simplement à tes bonnes habitudes, sans te punir ni chercher à "compenser". Un repas "plaisir" ne ruinera jamais des semaines d'efforts. Rappelle-toi que c'est la constance sur le long terme, et non la perfection, qui fait toute la différence.
Près de 40 % des femmes atteintes d'endométriose ajustent leur alimentation pour soulager leurs douleurs. C'est bien la preuve que cette démarche d'écoute de soi est fondamentale. Pour en savoir plus, tu peux consulter des ressources comme le soutien d'EndoFrance.
On répond à tes questions sur l'alimentation et l'endométriose
Se lancer dans une alimentation anti-inflammatoire pour l'endométriose, ça soulève forcément pas mal de questions. C'est tout à fait normal. Pour t'aider à y voir plus clair, j'ai rassemblé les interrogations les plus fréquentes et j'y réponds de la manière la plus directe possible. L'idée est de t'accompagner avec sérénité dans cette démarche.
Faut-il absolument bannir le gluten et les produits laitiers ?
C'est LA grande question. La réponse n'est pas si tranchée : non, pas forcément. Il n'existe aucune règle universelle. Cela dit, il est vrai que pour de nombreuses femmes, le gluten et certaines protéines laitières (comme la caséine) peuvent attiser l'inflammation et accentuer les troubles digestifs.
Le meilleur moyen de savoir ce qu'il en est pour toi ? C'est de tester. Le principe est simple : essaie de retirer complètement l'une de ces catégories d'aliments pendant 3 à 4 semaines. Sois très attentive aux signaux que ton corps t'envoie. As-tu moins de ballonnements ? Tes douleurs sont-elles plus supportables ? Retrouves-tu de l'énergie ? Après cette période, réintroduis-les progressivement et observe si les symptômes réapparaissent. Ton corps est ton meilleur allié pour trouver la réponse.
Au bout de combien de temps peut-on espérer voir des résultats ?
Si je pouvais te donner un seul conseil, ce serait d'être patiente. Les effets ne sont pas magiques ni instantanés, car tu t'attaques à une inflammation qui est probablement installée depuis longtemps.
Toutefois, les premiers signes encourageants arrivent souvent assez vite, parfois en quelques semaines. Tu pourrais remarquer une meilleure digestion avec moins de ballonnements, ou un regain d'énergie.
Pour un impact plus profond sur les douleurs liées au cycle, il faut généralement persévérer pendant 2 à 3 mois. C'est le temps qu'il faut à ton organisme pour s'apaiser en profondeur. La clé du succès, c'est vraiment la régularité. Chaque repas compte !
Comment adapter cette alimentation si je suis végétarienne ou végane ?
C'est non seulement possible, mais c'est même assez facile. Une alimentation végétale est déjà, par nature, très riche en fibres, vitamines et antioxydants, les piliers du régime anti-inflammatoire.
Il y a juste quelques points de vigilance à avoir pour que ton alimentation reste bien équilibrée.
Pense à bien intégrer au quotidien :
- Des sources d'oméga-3 végétaux : Les graines de lin moulues, les graines de chia et les noix de Grenoble sont tes meilleures amies. Une cuillère à soupe par jour peut déjà faire une belle différence.
- Des protéines végétales de qualité : Associe les légumineuses (lentilles, pois chiches) avec des céréales complètes (quinoa, riz complet). Le tofu et le tempeh sont aussi d'excellentes options.
- Du fer et de la vitamine B12 : Consomme des aliments riches en fer (comme les lentilles ou les épinards) en les associant à une source de vitamine C (un filet de citron) pour optimiser son absorption. Si tu es végane, une supplémentation en vitamine B12 est indispensable.
En gardant ces quelques principes en tête, tu peux pleinement profiter des bienfaits de l'alimentation anti-inflammatoire tout en respectant tes convictions.
Comprendre ton corps est la première étape pour mieux vivre avec tes douleurs. Chez Moone, nous avons créé une application pour t'aider à suivre tes symptômes et à identifier les habitudes, comme l'alimentation, qui influencent ton bien-être. Découvre comment des milliers de femmes reprennent le contrôle, en douceur et avec bienveillance. Explorez l'application Moone.